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El Murciélago

Validé par Noty Aroz

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Pour les articles homonymes, voir Murciélago (homonymie).

El Murciélago (« La Chauve-Souris » en espagnol) est une divinité célébrée principalement dans le sud-est du Mexique.

Il s'agit d'un mélange syncrétique entre le personnage de Batman et le folklore mexicain contemporain. Selon certaines interprétations, il serait la forme moderne de Camazotz, dieu chauve-souris issu de la religion maya.

Cet être supra naturel est intimement lié aux événements terroristes de la région de Veracruz de 2011. Il fut ajouté au panthéon de la Santa Muerte en soutien au groupe paramilitaire Mata Zetas.

Cette déité peut être interprétée comme l'incarnation de la souveraineté populaire ou comme dieu de la vengeance et de la justice.

Les adeptes du culte d'El Murciélago sont appelés les chiroptériens. Sous sa forme féminine, la divinité est surnommée La Batichica.

Sommaire

Étymologie

Mythologie

       2.1  Contexte

              2.1.1  Narcoculture

              2.1.2  Los Zetas

              2.1.3  Los Matazetas

       2.2  Naissance de la divinité

              2.2.1  Divinisation de los Matazetas

              2.2.2  Affiliation au culte de la Santa Muerte

              2.2.3  Syncrétisme avec le personnage de Batman

       2.3  Culte chiroptérien

              2.3.1  De l'autel au personnage

              2.3.2  Rites et pratiques religieuses

              2.3.3  Rapport à la divinité

Explication

       3.1  Analyse comparée

       3.2  Liens divers

Mythologeny

       4.1  Classification

       4.2  Symboles

5  Représentations

El Murciélago

Divinité de la Mythologeny

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Sculpture en haut relief réalisée par Noty Aroz

Personnage fictif d'origine

Culture d'origine

Matricule mythologenyen

Batman (DC comics)

Santa Muerte mexicaine

S01E01

Fonction principale

 

Pays d'origine

Date d'apparition

Dieu de la souveraineté populaire et de la justice

Mexique

2011

Étymologie

Le nom El Murciélago [muʁsjelaɡo], de l'espagnol « La chauve-souris » fut attribué rapidement à cette divinité par ses dévots mexicains. La divinité est également surnommé el protector, « le protecteur » ou encore el gran justo« le grand juste ».

Etymologie
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Mythologie

Mythologie

Contexte

Narcoculture

La narcoculture est étudiée par des chercheurs et des journalistes internationaux ou nationaux dès les années 1970 au Mexique, mais est nommé comme tel seulement autour de 1990.

Depuis les années 1980, la puissance des cartels de narcotrafiquants au Mexique est en croissance constante. Comme l'accès aux États-Unis est géographiquement possible à partir du Mexique, cela fait de ce pays un lieu idéal pour permettre le passage vers ce plus gros pays consommateur de drogues au monde.

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Membre armé d'un cartel de drogue

Ce phénomène de la narcoculture n’est pas à analyser avec un sens unique et fixe ; il peut prendre plusieurs formes. En effet, « une vision très manichéenne, par exemple, aurait tendance à limiter la narco-culture à sa définition agricole, au fait de cultiver de la drogue. »

Or, la narco-culture n’est pas simplement un système d’exploitation agricole clandestin, mais plutôt la trame principale tenant le système social et économique des trafiquants et de leurs organisations.

La lutte contre les narcotrafiquants et les règlements de compte entre cartels ont causé plus de 50 000 morts dans le pays entre l'arrivée au pouvoir du président Felipe Calderón fin 2006 et juin 2012. Cependant, d'autres estimations font monter le chiffre total à environ 100 000 victimes sur la même période et cela sans compter les 27 000 disparus.

Le cartel de Los Zetas

Cartel de los Zetas

L'État du Veracruz était jusqu'alors épargné par la vague de violence due à la narcoculture. Mais à partir des années 2000 le cartel des Zetas a pris d'assaut cet État clé sur la route du golfe du Mexique, un axe majeur pour le trafic d'immigrants clandestins et de la drogue vers les États-Unis.

À l'origine, composé d'anciens membres des forces spéciales mexicaines, le cartel des Zetas est devenu synonyme de terreur pour la population. Outre une prédilection pour les décapitations, les Zetas ont pour particularité d'exercer un contrôle total sur la société civile. Ils n'hésitent pas à exécuter des journalistes et des internautes qui les critiquent. Ils diversifient également leurs activités en multipliant les extorsions, les enlèvements et le travail forcé.

Pour le gouvernement des États-Unis ils forment l'organisation « la plus à la pointe de la technologie, la plus sophistiquée, la plus puissante, et la plus violente et dangereuse agissant au Mexique ».

Los Mata Zetas

MataZetas

Le 20 septembre 2011, à l’heure de pointe et en plein centre ville, deux camionnettes sont abandonnées sous un pont de Boca del Rio, petite vile balnéaire du Sud de Veracruz. À l’intérieur et débordant sur la chaussée, les corps torturés et parfois mutilés de 23 hommes et 12 femmes. Des affiches sont disposées à côté des corps, indiquant que les cadavres sont des membres du groupe Los Zetas. Effectivement, les procureurs chargés de l'enquête déclareront plus tard que presque toutes les personnes avaient des antécédents criminels.

 

Le 22 septembre 2011, la police mexicaine découvre 14 autres corps disséminés dans 3 résidences de Veracruz. Des affiches avec des messages similaires à ceux du 20 septembre 2011 sont disposés à côté des cadavres.


Le 24 septembre 2011, une vidéo est diffusée sur Youtube, où cinq hommes cagoulés se présentent comme des justiciers appelés Los Mata Zetas [littéralement “les Tueurs de Zetas]. Tout en noir, avec cagoules et bouteilles d’eau, la vidéo ressemble à une conférence de presse. Un des hommes prend la parole afin de s’excuser auprès de la population pour la gêne occasionnée et de promettre de se faire plus discret lors des prochaines opérations à venir :

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Les 32 corps de Zetas abandonnés sur la route

 « Si nos actions ont offensé la société, le peuple mexicain et les autorités fédérales, nous leur demandons pardon au nom de tout notre groupe. Notre intention était de faire savoir au peuple de Veracruz que ce fléau de la société (les Zetas) n’est pas invincible et que nous ne nous laisserons plus rançonner. Nous souhaitons que la société en général nous fasse confiance. Nous, les Matazetas, nous ne pratiquons ni le racket, ni les enlèvements, et jamais nous ne toucherons au patrimoine des personnes ni à celui de la nation. Nous respectons le pouvoir exécutif, le gouvernement, les Etats et les municipalités. Notre combat est dirigé contre les Zetas. Chacun son combat et ses peurs, tous unis dans un seul cœur. »

Dans la vidéo, les hommes cagoulés expriment également leur respect à l’égard de l’armée et, même s’ils évitent de révéler la véritable nature de leur groupe, ils exposent leur credo : « Comme principe moral, nous avons interdit l’extorsion de fonds, le kidnapping, le vol, les humiliations et tout ce qui d’une manière ou d'une autre affecte le patrimoine national, familial et moral. »

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Vidéo mise sur Youtube le 24 septembre 2011

La vidéo devient virale et le groupe paramilitaire des Mata Zetas se fait connaître de tout le Mexique en l'espace de quelques jours.

Soutenus par la population locale, les inconnus sont perçus comme de véritables justiciers, les "gentils" dans cette guerre des cartels de drogue.

Ils semblent être une alternative sérieuse face à une justice inefficace et une police ainsi que des politiciens trop souvent corrompus.

Naissance de la divinité

Naissance de la divinité

Divinisation des Matazetas

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Logo issu d'une vidéo de fan

La population mexicaine, friande d'histoires issues de l'univers de la narcoculture, va faire des Mata Zetas des stars locales. Sans surprise, « Matazetas » est le mot le plus recherché en 2011 sur le moteur de recherche Google dans tout le Mexique, avec un pic en Octobre, période où le groupe a commencé à chambouler le quotidien des habitants de l'état de Veracruz. Des personnalités politiques (tel que Javier Duarte de Ochoa, gouverneur de l'état de Veracruz de 2010 à 2016) affichent clairement leur soutien au groupe paramilitaire.

Autant sur les réseaux sociaux que par transmission orale, de nombreux récits folkloriques voient le jour. On attribue à ces héros des pouvoirs surnaturels : ils seraient invincibles, pourraient traverser les murs, communiqueraient avec les défunts. L'anthropologue mexicain Diego Guzman Espiñosa parle même ici de processus d'apothéose ou de divinisation des Matazetas. De nombreuses vidéos de fans apparaissent sur les réseaux sociaux. Elles présentent les photos des cadavres ainsi que des extraits des vidéos diffusée par les Matazetas, souvent sur fond de musique de type rock mexicain.

Affiliation au culte de la Santa Muerte

Affiliatio au culte

Depuis les années 1960, le culte de la Santa Muerte prend de plus d'ampleur au Mexique. Également appelée Nuestra Señora de la Santa Muerte (« Notre dame de la Sainte Mort »), la divinité personnifie la mort. Elle partage plusieurs point communs avec la Grande faucheuse dans les folklores européensContrairement à elle, cependant, elle est associée à des attributs positifs comme la guérison ou la protection.

 

Il n'existe pas de clergé ou d'organisation reconnue comme responsable du culte de la Santa Muerte. Les rites et coutumes se transmettent d'une personne à une autre, sans avoir d'organisation fixe.

La Santa Muerte est adorée ou vénérée surtout par les personnes qui mettent quotidiennement leur vie en danger. En cela, elle est imputée à un environnement de marginalisation sociale, de pauvreté et de délinquance. Mais les citadins l'invoquent aussi pour la récupération de la santé, d'articles volés, ou encore des membres séquestrés de la famille. Son adoration se retrouve naturellement dans l'univers de la narcoculture.

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Santa Muerte sur la crosse d'un pistolet

La légende populaire, qui est supposée transmise de bouche à oreille, indiquerait que la Santa Muerte aurait envoyé les Matazetas sur le monde afin de protéger la population vivant sous le joug des narcotrafiquants. Les Matazetas auraient comme mission divine de rendre justice par les armes au nom de la guérison d'une société malade.

Les pouvoirs surnaturels qui sont attribués aux Matazetas leurs viendraient également de la Santa Muerte. Ils sont considérés à plusieurs égards comme ses élus tant attendus, ses soldats ou ses saints.

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Autel religieux dédié à la Santa Muerte

Syncrétisme avec le personnage de Batman

Syncrétisme avec perso Batman

De nombreux surnoms sont donnés aux Matazetas par la population mexicaine. Parmi lesquels : « Mata Z » (tueurs de Z), « Los justicieros sagrados» (les saints justiciers), « Los soldados de la Muerte » (les soldats de la mort) ou encore « Los nuevos Batmen » (les nouveaux Batmen). Diego Guzman Espiñosa, anthropologue spécialiste du syncrétisme mexicain explique cette affiliation au personnage de Batman :

 « On peut aisément comprendre que les Matazetas soient associés à Batman. Tout d'abord, il y des similarités idéologiques : ce sont des justiciers eux-mêmes hors-la-loi, qui répondent à la violence par la violence, et dont le leitmotiv est souvent la mort d'un proche. Ensuite, il y a la ressemblance physique : leur accoutrement tout de noir vêtus et leur anonymat via la cagoule qui est un masque. [] j'aimerais ajouter que le logo des Matazetas n'est pas très éloigné de celui de l'homme chauve-souris. [] Enfin, il y a l'héritage des légendes Mayas, où le Camazotz est une divinité chauve-souris déjà associée à la mort. »

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Passage du logo des Matazetas à celui de Batman. Extrait d'un fanblog.

Culte

Culte

De l'autel au personnage

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Figurine représentant un mélange entre la Santa Muerte et Batman. On observe une chauve-souris sous le phare avant de la moto.

À partir de l'année 2012, les populations locales ajoutent aux autels religieux - dédiés au culte de la Santa Muerte - des offrandes destinées aux Matazetas. Le but de cette pratique dite votive est de leur prodiguer force et courage et de leur permettre d'obtenir la protection de la Sainte Mort. Pour ce faire, les autels domestiques ou autels de rue se voient alors agrémentés de références à l'animal de la chauve-souris.

Il n'est pas rare d'y voir notamment de petites chauves-souris momifiées en guise de porte-bonheur.

Cette pratique évolue rapidement vers des offrandes ou objets faisant directement référence à l'univers de Batman : bandes-dessinées, cassettes vidéos, figurines/jouets, masques, petites photos, dessin, etc...

Les Matazetas sont dans un premier temps respectueusement surnommés « Los Murciélagos » (les chauves-souris) par les populations adulatrices. Rapidement, l'entité unique « El Murciélago » s'imposera comme un nouveau personnage de ce qui semble devenir le panthéon de la Santa Muerte.

Alors qu'au commencement les offrandes destinées aux Matazetas se situaient sur des autels dédiés à la Santa Muerte, à partir de l'année 2013, la divinité El Murciélago possèdera elle-même son propre mobilier liturgique

Rites et pratiques religieuses

Rites et pratiqes
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Autel religieux dédié à El Murciélago

  • Les dévots du culte d'El Murciélago sont surnommés chiroptériens. De l'espagnol quirópteros — « disciples du chiroptère », dérivé du grecque chiroptera qui signifie littéralement « mains ailées », avec une fin adjectivale empruntée au latin qui signifie « adhérer à » ou « faire partie de »À l'image du culte de la Santa Muerte, il n'existe pas de clergé ou d'organisation chiroptérienne reconnue comme responsable du culte d'El Murciélago. Ici encore, les rites et coutumes se transmettent d'une personne à une autre, sans avoir d'organisation fixe.

  • Les prières destinées à El Murciélago sont majoritairement issues du langage liturgique chrétien mais de plus en plus, elle réfèrent à l'univers de Batman et sont inspirées de citations de films. On parle ici de syncrétisme linguistique. Par exemple : 

« Saint Murciélago, le héros peut être en chacun, même en celui qui fait une chose aussi simple et rassurante que mettre un manteau sur les épaules d'un garçon et ainsi lui faire comprendre que le monde ne s'est pas écroulé. Protège-nous saint Murciélago. »

Extrait en partie du film Batman, The Dark Knight Rises

« Pour vaincre la peur nous devons nous fondre en elle. Amen. »

Extrait en partie du film Batman Begins

« Parce qu’ils sont les héros que le Mexique mérite. Pas ceux dont nous avons besoin aujourd’hui… Alors ils les pourchasseront. Parce qu’ils peuvent l’endurer. Parce que les Matazetas ne sont pas des héros. Ce sont des gardiens silencieux… qui veillent et protègent sans cesse. Ils sont les enfants d'El Murciélago, soldats de la Sainte Mort. Que Nuestra Señora les guide. »  Extrait en partie du film Batman, The Dark Knight

  • Les calaveras chiroptériennes sont des cranes humains (réels ou non) décorés puis masqués d'une peau de chauve-souris dépecée. Il s'agit d'une évolution de la pratique des calaveras traditionnelles (« têtes de mort », en espagnol) qui sont emblématiques du Jour des morts et de la culture mexicaine. Aux cranes décorés par des motifs ornementaux sont ajoutées des peaux réelles de chauve-souris, soit dans leurs tailles originelles, soit agrandies via un procédé chimique inspiré des tsantsas d'Amazonie (ou têtes réduites). Dans ce cas là, la chauve-souris est dépecée, et la peau de sa tête agrandie chimiquement afin d'atteindre la taille d'un crane humain. Cependant cette pratique reste encore assez insolite et la plupart du temps, une fausse chauve-souris ou un simple masque de Batman est ajouté au calavera traditionnel. La calavera chiroptérienne est souvent l'élément central de l'autel dédié au culte d'El Murciélago.

  • Les figurines d'El Murciélago apparaissent dans le commerce et sont de plus en plus nombreuses, à l'image du nombre croissant de chiroptériens. Au commencement, les figurines d'El Murciélago étaient des jouets ou figurines de Batman repeintes à la main. Certains artisans sculptèrent des Murciélago originaux en papier mâché. Aujourd'hui, on trouve facilement des figurines dans le grand commerce. La plupart d'entre elles sont fabriquées en Chine et vendue dans la région de Veracruz. Cependant, il est de plus en plus fréquent d'en découvrir dans des boutiques spécialisées dans le mobilier liturgique à travers tout le Mexique et même dans certains magasins du sud des États-Unis. Les figurines d'El Murciélago sont souvent ajoutées aux autels dédiés au culte de la Santa Muerte.

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Figurine d'El Murciélago

commercialisée au Mexique

  • Le calendrier chiroptérien fait référence aux jours de fêtes où sont célébrés El Murciélago :​
     

    • 30 mars : « El Origen », l'origine. Jour où le personnage de Batman apparait pour la première fois dans le comic book Detective Comics en 1939. Il est coutume du bruler des pages de comic books de Batman parfumée ou simplement de l'encens.
       

    • 6 août : « La Transfiguración », la transfigurationIssue et dérivé du calendrier chrétien. Hommage à l'objet du masque comme symbole d'unification. Les chiroptériens récitent des prières tout en étant masqués ou en s'enduisant le visage de mole negro.
       

    • 20 septembre : « El Ahorro », le sauvetage. Jour des premiers cadavres livrés par les Matazetas. 
      Les chiroptériens ont coutume de se nourrir exclusivement de viande rouge durant 24 heures.
       

    • 3 novembre : « La Venganza », la vengeance. Lendemain du jour des morts. Le temps de commémorer les défunts étant passé, il est venu le temps de les venger. Traditionnellement, les chiroptériens doivent sacrifier une chauve-souris ou se procurer une chauve-souris empaillée.

Rapport à la divinité

Rapports à la divinité

Une des particularités du culte chiroptérien réside dans le rapport qu'ont les dévots avec leur divinité. La divinité El Murciélago n'est pas perçue comme une entité objectivement réelle et douée d'une conscience propre. On ne peut donc pas paler de foi en une divinité (tel que dans le monothéisme par exemple) mais de foi en ce qu'elle incarne. El Murciélago est donc principalement une figure symbolique, ce qui le rapproche de la Marianne française ou de l'Uncle Sam américain. En cela, le culte d'El Murciélago est une religion dite fictionnaliste : ses pratiquants ont conscience que leur dieu est un personnage irréel et une fiction utile. L'anthropomorphisme, ou personnification des valeurs qu'il incarne est cependant nécessaire au culte dont les retombées sont quant-à-elles bien réelles : une manifestation de piété ou d'adoration quotidienne qui se manifeste dans les rites et coutumes. 

Selon l'anthropologue spécialiste du syncrétisme mexicain Diego Guzman Espiñosa : « El Murciélago est un symbole, une énergie abstraite qui réside et évolue au sein de notre conscient collectif. »

En cela, et car elle remplit toutes les conditions établies par Le Professeur au sein de La Théorie du Syncrétisme Fictif, la divinité El Murciélago est une déité de la Mythologeny.

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